Vers le nord

Ce livre de bord relate notre voyage au nord du Japon, en Russie et en direction de l'Alaska.

Kodiak, le 8 août 2017

Pour les derniers 500 MN de notre voyage nous allons longer la côte sud de l'Alaska avant de nous rendre sur l'île de KODIAK point final de notre voyage pour cette année.Cette côte est très découpée, il y a quelques villages de pêcheurs construit autour d'usines de conditionnement de poissons.

King Cove, 900 habitants, vit de la pêche. Il y a un aéroport avec une piste en terre battue qui le relie à Anchorage. Il y a un bar et un restaurant chinois.

Dans le bar, il y a une cloche. Si un client la  sonne cela signifie qu'il paie une tournée générale. Nous avons donc sonné la cloche pour voir comment cela fonctionait. Nous avons eu un grand succès populaire. La serveuse fait le tour du bar et distribue des jetons. Vous n'êtes pas obligé de consommer tout de suite, vous pouvez le garder pour une autre fois. Tous les clients sont venus nous remercier. On en a eu pour 125 $ mais cela en valait la peine. On est reparti en disant Switzerland one USA zéro.


la navigation entre les îles et dans les baies est tranquille.

Prochain arrêt Sand Point c est un peu plus grand ,il y a 950 habitants dont la moitié sont des Aléoutes de la tribu des Qagan Tayagungin. Il y a le traditionel restaurant chinois et la non moins traditionelle usine à poissons.

A cette période de la pêche, la marina est peu occupée.

Un endroit réputé de cette région est Geographic Bay - Katmai National Park. Nous rentrons par une passe étroite pour aller au fond de la bay où les ours  attendent les saumons au fond des rivières. Malheureusement nous n'en avons pas vu.

Mouillage tranquille que nous partageons avec un voilier allemand.Ca fait tout drôle de ne pas être seul.

Navigation entre l'île de  Kodiak et l'île Afognak on aperçoit une première cabane de chasseur.

Arrivée à Kodiak City dans la grisaille fréquente sous ces latitudes.

Les pontons en jaune sont des pontons visiteurs où l'on peut s'arrêter quelques heures.

St. Paul Harbor, un des 2 port municipal de Kodiak où Anthea va passer l'hiver.

Dutch Harbor, le 18 juillet 2017

Après ces longues navigations, nous profitons de cette escale pour remettre en état le bateau, changer la radio VHF pour un modèle compatible avec les fréquences américaines. Jean-Marc qui nous quitte ici avec un jour de retard car l'avion a eu un problème de moteur. Assez surprenant sur le comptoir de la compagnie aérienne il y a un panneau qui dit que les normes de sécurité ont changées et que l'on ne peut plus monter à bord avec une arme chargée.

Nous attendons 6 jours Alain et René qui doivent nous rejoindre. Leur avion est venu 2 fois depuis Anchorage distant de 1000 km sans pouvoir se poser à cause du brouillard.La 3éme fois a été la bonne.

Une loutre habite dans le port. Elle passe ses journées à pêcher et à flotter sur le dos en regardant ce qui se passe.

Il y a une grande place destinée à la réparation des filets des chalutiers.

L'hydravion est le moyen de transport principal pour atteindre les petites communautées qui habitent autour de l'ile. Ils se posent sous le pont de la route qui relie les 2 parties de l'île.

Il est mouillé devant le seul hôtel de la ville

Il y a 4300 habitants à Dutch Harbor. Comme il n'y pas de laverie publique, nous apportons notre linge à la laverie d'une usine de traitement de poissons qui nous fait cela gratuitement .

Le nom de l'ile  « Unalaska »sur laquelle se trouve Dutch Harbor est une américanisation du terme russe Ounalachkae.Ce fût un port russe destiné à l'exportation des fourures de loutre de mer

En 1825, une église russe orthodoxe y fut bâtie.

Dutch Harbor, le 15 juillet 2017

Nous nous approchons de notre port d'entrée officiel aux USA, Dutch Harbor. Les conditions de navigation sont bonnes, il y a peu de vent, Nous naviguons 60 à 70 Mn par jour. C'est  facile car il  y a 15 h de lumière  par jour. Les autorités américaines tolèrent que les bateaux  arrivant des îles aléoutienes fassent escales le long du parcours.

Parfois le brouillard se lève et nous apercevons un peu les îles qui jallonent notre route.

Les feuilles de plexiglas sont toujours en place après 3000Mn .Il fait 22 degrés à l'intérieur de la cabine chauffée par le moteur ou le chauffage stationaire Webasto, 12 degrés dans le cockpit et 8 degrés à l'extérieur.

Nous passons généralement au nord des îles côté mer de Bering pour être protégés de la houle du pacifique.

Jacky s'essaie à la pêche avec un certain succès. Il a attrapé des flétans et d'autres poissons.

La faune est très riche dans ces régions. Nous passons près de ces lions de mer sans les déranger.

Des dizaines de baleines nous entourent.

Parfois elles plongent sous nos yeux .

Nous arrivons à Durch Harbor sur l'île d' Unalaska. C'est ici que nous allons faire notre entrée aux USA..

Dutch Harbor est le plus important port de pêche  des USA  en tonnage. IL y a des usines de traitement et de conditionement tout autour de la baie. Les ouvriers habitent sur place . Les bateaux s'arrêtent quelques heures pour décharger avant de repartir pêcher.

Les autorités nous ont dirigés vers le bassin sud où se trouvent 2 voiliers qui viennent depuis Seattle et se dirigent vers le nord de l'Alaska.

Au ponton nous attendons l'officier d'immigration qui va nous délivrer nos visas, nous établir le permis de navigation et faire la douane. Il arrive au bout de quelques minutes à bord d'un énorme pick up. Comme beaucoup d'américains il est très expensif. Pour le mettre de bonne humeur je lui dis que je vais comparer les performances des autorités américaines avec celles des russes. Il me demande combien de temps on veut rester je lui dis 3 mois , il dit que normalement il donne 6 mois. Il part avec nos passports et revient après  10 minutes en disant qu 'il nous a donné des visas d'une année.Un bateau français qui voulait rester une année a reçu un visa de 6 mois.
C

Atka, le 12 juillet 2017

On continue  notre navigation le long des Aléoutienes. Les conditions sont changeantes, le brouillard, la pluie, le vent changeant mais généralement travers ou portant, la température de l'eau 3 degrés et l'air 10 et quelques rares moments de soleil.

Dans certaines îles, des caribous ont été introduit pour être chassés par les Aléoutes.

Chaque soir nous mouillons devant des îles désertes mais splendides.

Arrivée devant le village aléoute de Atka. Il y a 61 personnes qui vivent à l'année sur cette grande ile ( la 25 eme des US).

Les Aléoutes ont souvent des noms de famille nordique ou russe et sont de confession orthodoxe.

Mouillage tranquille devant l'ile.

Nous sommes rejoint au mouillage par le voilier francais Ad Hoc qui arrive directement du Japon sans être passé par la Russie. Nous les connaissons depuis Bornéo et les avions revu lors des régates à Busan.

La maison de commune neuve.

Les communautés aléoutes recoivent de l'argent de leur associations qui sont très actives pour défendre leurs intérêts auprès des autorités fédérales et de l'état de l'Alaska.


La clinique est plus ou moins abandonnée après le départ du médecin sur le continent.Pour les urgences un avion peut venir de Dutch Harbor ou il faut attendre le vol régulier qui vient chaque 15 jours  si le temps le permet.

Les routes en gravelle sont  en bon état. Les ouvriers viennent depuis Anchorage pour les entretenir. Sur l'île il y a une 15 ene de véhicules et 50 ene de quads

Adak, le 10 juillet 2017

Nous partons pour Adak distante de 400 Mn. Nous faisons escale dans plusieurs îles désertes. Les conditions de navaigation sont changeantes mais il y a peu de jours de soleil.

Adak à 1 300 milles (2 092 km) au sud-ouest d'Anchorage et à 350 milles (563 km) à l'ouest d'Unalaska dans les îles Andreanof, dans les Aléoutiennes. C'est la ville la plus au sud d'Alaska, elle est à la même latitude que Vancouver au Canada. 300 personnes habitent dans cette ville fantôme qui compta jusqu'à 6000 habitants. Il existait alors de nombreuses installations sportives, un théâtre, des magasins ainsi qu'un hôpital. La station a fermé en 1997 et toutes ses installations ont cessé de fonctionner en 2009 sous l'égide de l'armée et ont été transférées à l'Aleut Corporation.

Chaque soir nous mouillons dans des baies désertes. Nous n'avons pas encore vu de bateau depuis la Russie.

La houle du pacifique peut tre parfois assez grande.

Sur certaine îles il y a des cabanes qui servent  de refuge aux pêcheurs en détresse.

Premier jour de soleil en passant au nord de l'île d Adak.

Au port d 'Adak il y a une station service qui permet au pêcheur de la mer de Bering de venir faire le plein et se ravitailler.

Les maisons qui accueillaient les familles des militaires de la base sont construites selon 3 modèles. On peut acheter une villa jumelle pour 15.000 $

Lors de l'abandon de la base, les militaires ont laissé beaucoup d'affaires sur place y compris des voitures.


Une maison a été transformé en restaurant.

Mike est le propriétaire de l'un des 2 restaurants de la ville. Il s'occupe aussi du chargement et du déchargement des rares avions qui viennent ici.

The place vers the wind is born ( la place où le vent est né) est le slogan de la ville

Le vent souffle souvent à plus de 180 kmh.Qand il arrive à s'engouffrer entre les tôles qui protègent les maisons, celles-ci se  démontent progressivement.

On voit sur les fenêtres un sas en polyester qui les protègent. Cela permet d'ouvrir la fenêtre par grand vent.


Pour que la ville qui a compté jusqu'à 6000 habitants corresponde au standard américain, il y avait un Mc Donald et un Pizza Hut qui sont maintenant à l'abandon.

Un aéroport accueille les rares avions qui se posent quand les conditions le permettent. Lors de notre passage aucun avion n'était venu depuis 15 jours.

Les machines de chantier sont aussi restées à l'abandon.

Le pygargue à tête blanche est l'emblème national des États-Unis, Ils sont très nombreux dans ces îles.

Des tranformateurs électriques plein de PCB se sont vidés dans la nature. Des ouvriers venus d'Anchorage s'activent à dépoluer l'île à grand frais.

Fresque du mess des officiers lui aussi abandonné.

Attu, le 4 juillet 2017

Nous partons pour 500 Mn de traversée vers l'est à destination de l'ile d'Attu. Nous traversons la mer de Bering, croisons la route des cargos qui vont des USA au Japon. Les autorites américaines tolèrent que les bateaux s'arrêtent dans les îles aléoutiennens avant de faire leur entrée officile à Dutch Harbor sur Unalaska à 1400 Km plus loin. Nous allons visiter quelques îles sur notre routes.

Après 3 heures passées au quai des cargos avec une corde qui délimitait notre bateau nous obtenons l'autorisation de partir. Nos passports nous sont rendus avec les timbres de sortie. Nous quittons la Russie et nos amis russes  avec beaucoup de regret et  plein de souvenirs.

Pour une fois, après 12 ans de navigation au tour du monde vers l'est, nous sommes dans la bonne direction avec le courant et le vent qui nous portent vers l'Alaska.

Attu est une île de l'archipel des Aléoutiennes, à l'ouest de l'Alaska. Elle est le point le plus occidental des États-Unis1. Elle se trouve à environ 1 700 km du continent américain, à 1 200 km des îles Kouriles en Russie et à seulement 335 km de l'île russe Medny, la plus proche des îles Komandorski. Elle mesure environ 32 km sur 56 km, pour une superficie de 1 792 km2. Lors de notre passage il n'y a personne sur l'ile. Avec sa voisine Kiska, elle fût l'un des deux seuls territoires du continent américain à avoir été occupés par le Japon durant la Seconde Guerre mondiale, d'octobre 1942 à mai 1943. Elle est également le seul site sur le sol américain où se soit déroulé une bataille de cette guerre.

Nous sommes mouillés dans Massacre Bay à côté de Murder Point .Des noms qui rappelent les batailles qui se sont deroulées ici en 1943 lors du débarquement américain pour reconquérir l'île occupée par les Japonais.

Les 2 pistes d'atterissage sont toujours en service et entretenues. Elles servent en cas de probléme pour des avions en détresse. Ici 2 canards essayent de décoller !!

La tour de contrôle est régulièrement entretenue. Les ouvriers viennent en avion depuis Anchorage pour les travaux.

Cette mitrailleuse et cette plaque rappelent la bataille qui s'est déroulée ici.

A Navy Cove on voit les restes d'une jetée construite pour les bateaux des garde côtes qui occupèrent la base jusqu'à la fin de la guerre froide.

Petropavlovsk-Kamtchatski, le 29 juin 2017

Le must à Petropavlosk est le vol en hélicoptère sur quelques volcans. Il y en a 250 dont 29 actifs. Ils sont classés au patrimoine de l'Unesco. L'hiver, les tourismes viennent pour de l'héliski. Nous avons réservé un vol de 6 heures pour suvoler la région.  

En Russie, le Mil Mi-8  a été construit à 12.000 exemplaires et est employé à de nombreuses missions. Il peut transporter 22 personnes en plus des  2 pilotes et du mécanicien.

Le bruit des 2 turbines est assourdissant et l'on nous donne des pamirs. On est assis en long sur des bancs.

Nous survolons le premier volcan. Le pilote fait un 8  pour que tous les passagers puissent voir son cratère. On peut même ouvrir les  hublots

L'hôtesse nous annonce les volcans au moyen d'affiche car le bruit est impressionnant.

Un lac de cratère ou un maar, dont les eaux se sont acidifiées par dissolution de gaz volcaniques occupe généralement le centre du cratère. Ilssont d'une belle couleur bleu verte.

Après 2 heures de vol on se pose dans la vallée des geysers. Il s'agit de la deuxième plus importante concentration de geysers au monde.

Ce bassin de 6 km de long compte environ 90 geysers et de nombreuses sources chaudes, dont la plupart se trouvent sur la rive gauche de la rivière Geysernaïa,

Ce geyser se réveille toutes les demi heures.

En se promenant sur le sentier amenagé on voit de grosses traces de pas.

Puis on voit l'auteur des traces. Les ours du Kamchatka sont parmi les plus grand du monde .Ils peuvent faire 3 m de haut et peser jusqu'à 700 kg.

Petropavlovsk-Kamtchatski, le 27 juin 2017

Le départ de Severo Kurilsk est musclé. La distance jusqu'à Petropavlosk est de 180 Mn soit 2 nuits et un jour de navigation pour une arrivée au petit matin.
Nous restons proche de la côte pour ne pas sortir des eaux territoriales. Nous naviguons lentement le long de la côte du Kamchatka. On ne voit ni bateau ni zone habitée sur la presqu'ile du Kamchatka qui fait 1250 km de long par 350 de large. Il y a 330.000 habitants dont 180.000 à Petropavlosk. La grand baie qui entoure la ville et le port sont zone militaire. Il faut une autorisation  et s'annoncer en Russe avant d'y rentrer.
Tous les agents que j'avais contactés voulaient 2.000 $ pour s'occuper de ces démarches. Heureusement, j'ai aidé le président de la Kamchatka Yachting Fédération à venir au Japon avec son voilier et il s'est occupé de notre arrivée et de notre escale. Les Russes  sont très fiers d'accueillir des étrangers dans leur pays.

Preuve du départ musclé, Chamade est sous 2 ris de trinquette.

En été il ne fait pas très chaud sous ces latitudes et la neige reste presque juqu'au niveau de la mer.

Arrivée en vue de la baie de Petropalosk à 4h00 du matin . Nous téléphonons à notre contact qui lui appelle les gardes-côtes pour  leur demander  l'autorisation de rentrer.

Nous restons plusieurs heures à tourner en rond à côté de ces pitons rocheux avant de recevoir l'autoristion d'aller au port.

Un macareux nous tient compagnie pendant notre attente.

A 9h00 nous pouvons enfin rentrer au port.

Parmi les curieux qui nous attendent sur le quai, il y a un aventurier local qui est allé en Alaska avec un bateau de 6 m sans moteur, il y a 30 ans en pleine guerre froide . Son plus gros défi avait été la bureaucratie soviétique pour l'obtention des autorisations de sortie.
Il échange le livre de ses aventures contre le livre de Marc sur son passage nord ouest.

Pour aller du quai où nous avons fait notre arrivée jusqu'à la marina qui va nous accueillir, les autorités portuaires ne voulaient pas que nous naviguions  sans quelqu'un qui parle le russe. Alexei, un garde-côte monte à bord à notre grand étonnement et nous accompagne pour les 4 miles.

Une petite marina locale nous accueille gratuitement. Des bateaux locaux se sont mis à couple pour nous faire de la place.

Alexei et Seguei nous organisent le voyage en ville pour faire le plein de diesel.

La 4x4 de Serguei est une 2 places . Il mène Jo faire les courses.

Il n'y a pas d'eau potable à la marina. Nous devons aller au quai des cargos où nous faisons le plein au moyen d'un tuyau de pompier. Il y a un peu de perte.»

La saison de la pêche au King crabe a commencé.

Severo Kurils'k, îles Kouriles , le 22 juin 2017

Après avoir navigué sans autorisation dans les îles Kouriles, nous faisons notre entrée officielle à Severo Kurilsk.
La loi russe a la particularité que si l'on sort des eaux territoriales (12 mn) on doit refaire une entrée complète lors de sa prochaine escale. Nous avions eu l'accord des autorités pour faire escale à Severo Kurilsk, chef lieu des iles Kouriles qui se trouve sur l'île la plus au nord, Paramouchir. Cette île est ouverte aux étrangers depuis cette année. Il y avait 15 personnes qui nous attendaient sur le quai y compris un certain nombre de militaires. Nous avions dû prendre un agent pour faciliter les discussions avec les autorités. Les douaniers, officiers d'immigration , gardes-cotes sont très amicaux et serviables. Ils photographient néanmoins toutes les pages de nos passeports y compris les pages vides.
Pour la suite de notre voyage le long du Kamtchatka, nous allons rester dans la limite des 12 mn pour éviter de refaire l'immigration en arrivant à Petropavlosk. Autre particularité nous avons été autorisé par le FSB  à quitter le port à la fin de notre séjour à 16h20 précise ni 16h15 ni 16h30.

Nous sommes fin juin mais l'eau de mer est à 2 degrés , la neige recouvre toujours les montagnes.

Le brouillard est toujours présent dans ces régions.

Entrée du port de Severo-Kurilsk.

C'est un petit port de pêche avec une usine de conditionnement du poisson.

En compagnie de Chamade, nous sommes amarrés à une barge.

autour du port des épaves abandonéés et rouillées donnent une ambiance étrange.

Ici le climat est rude ,il reste de la neige à l'intérieur de ces dépôts abandonnés. Le climat de Severo-Kourilsk est de type subarctique.
La température moyenne annuelle est de −2,8 °C et l'amplitude thermique annuelle de seulement 16,4 °C, l'une des plus faibles de Russie. Les précipitations annuelles sont très abondantes (1 844 mm) en raison de l'impact des cyclones de l'océan Pacifique.

On se promène avec les grosses vestes, les bonnets et les parapluies.

On croise des mamans locales en t-shirt avec leurs poussettes, on enlève vite les bonnets!

Les véhicules locaux sont adaptés aux conditions de la région.

L'ancêtre du quad, made in Russia

L'église du village.

Il y a 2400 habitants qui vivent ici, loin de tout, seulement reliés au Kamtchatka par  hélicoptère ou de rare ferry.

Yankich, îles Kouriles , le 18 juin 2017

Nous quittons Shimushir pour nous rendre 30 Mn au nord sur l'ile volcanique de Yankich qui est assez difficile d'accès et mesure 2,5 km de diamètre. Il y a aussi des sources d'eau chaude.

Les îles Kouriles sont à la limite de l'océan pacifique et de la mer d'Okhotsk. Ces eaux sont très poissoneuses, on y trouve  de nombreuses espèces de cétacés, orques, dauphins et baleines.  

Les orques de cette région vivent en groupe et se nourissent principalement de poissons.

Nous mouillons devant la passe d'entrée profonde de 50 cm.

Le passage de la barre pour rentrer dans la caldera en annexe a été musclé à cause des déferlantes.

Il y a plusieurs sources d'eau chaude autour de la caldera de Yankich. Nous marchons entre les fumeroles.

Dans le bain en compagnie de Marc du voilier Chamade. Après 7 jours de mer ça fait du bien.

Shimushir, île Kourile , le 15 juin 2017

Nous quittons Korsakov avec des regrets et beaucoup de souvenirs. Nous allons naviguer vers l'est pendant 450 Mn pour atteindre l'île mystérieuse de Shimushir. Au nord de cette île à Brouton Bay se trouve une base secrète de sous-marin abandonnée depuis la fin de la guerre froide.

A Korsakov nous avons été rejoint par le voilier suisse Chamade de Sylvie et Marc. Nous allons naviguer en leur compagnie jusqu'au Kamchatka.

Les démarches de départ sont un peu plus simples que celles d'arrivée. Pour notre prochaine destination,Severo Kurilsk au sud du Kamchatka,nous allons sortir des eaux territoriales russe donc nous devons refaire toutes les formalités, immigration,douane,etc..

Nous naviguons d'abord vers le sud pour passer la pointe Aniva tout au sud de Sakahlin avant de faire route vers l'est. Après 2 jours nous avons été survolé par un avion de reconnaissance russe.

Après 4 jours de navigation l'île de Shimoushir sort du brouillard.

Brouton bay est une caldera qui était complètement fermée après l'écroulement du volcan. La marine soviétique a ouvert un passage à la dynamite pour la rendre accessible au sous-marin qui se rendaient dans leur base secréte. Le site resemble à 20.000 lieues sous les mers de Jules Verne. La passe d'entrée fait seulement 2.5 mètres de profondeur.

Brouton bay est très profonde, plus de 240 m, il est impossible de mouiller. On s'amarre à une énorme tonne occupée par un nid de mouette.

Au loin on voit la base qui acceuillait jusqu'à 3000 militaires chargés de la maintenance des sous-marins de la flotte du pacifique. Elle fut occupée de 1987 à 1994.

Nous débarquons sur l'île pour l'explorer.

Une grande partie du matériel est restée sur place après le départ des militaires.

L'atelier de mécanique est tel qu'il était en 1994 avec des outils posés sur l'établi.

La centrale de chauffage à distance fournissait de l'eau chaude à tous les batiments pendant l'hiver.

La place d'apel devant la caserne est decorée d'un canon anti-aérien.

Une grande fresque avec Lénine orne l'entrée du batiment principal.

Les cuisines pouvaient préparer des repas pour les 3000 occupants de la base.

La chaise du dentiste .

La nature a déjà repris ses droits après 23 ans d'abandon.

Le seul être vivant que nous avons vu sur l'île!

Ioujno Sakalinsk , le 10 juin 2017

Ioujno Sakalinsk est la capitale administrative de l’île de Sakaline. Elle compte 190.000 habitants, elle est assez riche , des compagnies pétrolières y ont leurs sièges.

Vue de la ville depuis les pistes de ski qui la surplombe.

Eglise orthodoxe en construction

Mémorial en l'honneur des Russes morts lors des différentes guerres.

Pistes de ski avec vue sur la ville,les installations fournies par des entreprises suisses sont modernes. Il y a même des canons à neige qui ne servent à rien car il tombe entre 2 et 3 mètres de neige par hiver.


Le ponton qui nous était réservé dans une petite marina de Korsakov. Malheureusement nous n'avons jamais pu obtenir l'autorisation d'y aller.

Les digues sont constituées d’épaves rouillées qui sont coulées. L'ambiance qui découle est étrange àmi chemin entre Mad max et Waterworld

Club House de la marina

Nous participons à l'anniversaire (arrosé)du président du yacht club ( en bout de table)

Michael et Ruslan  se sont occupés formidablement de nous durant tout notre séjour. Nous les remercions pour ces beaux moments qu'ils nous ont fait partagés.

Korsakov , le 5 juin 2017

Nous faisons escale à Korsakov, principal port de l’île de Sakkalin. L’île fait 2 fois la superficie de la Suisse pour 670.000 habitants. Le pétrole et le gaz sont ses principales ressources. Cette île se trouve directement en face de Hokkaido.
Les îles Kurils occupées par la Russie à la fin de la 2eme guerre mondiale dépendent administrativement de Sakkalin et nous aurions aimé y faire escale . Malheureusement malgré mes nombreuses discussions avec le FSB (ex KGB) nous n'avons pas pu obtenir l'autorisation de nous arrêter . Nous y avons quand même fait escale mais sans autorisation.

Après une petite nuit de traversée de 90 nm nous arrivons à korsakov, très peu de voiliers étrangers voire aucun ne se sont arrêté ici.

Pour nos contacts avec les autorités, nous avons dû prendre un agent maritime qui s'est occupé de faire les papiers nécessaire.
13 officiels nous attendaient sur le quai. Les dames de l immigration ne voulaient pas monter sur le bateau même en ayant ressorti notre passerelle que nous n'avions plus employé depuis la méditerranée. Ça s’annonçait mal.
Jacky et Jo ont dû descendre à terre à tour de rôle pour être interrogé par ces dames, J'ai dû rester à bord et ai subi un interrogatoire de 30 minutes par un officier du FSB qui me posait ses questions via un traducteur.
Le problème était que nous avions des visas humanitaires à fin sportive délivrés par le procureur général de Russie à Moscou, l'officier du FSB ne comprenait pas comment on connaissait le procureur général de Russie et pourquoi on avait ce genre de visa. J'ai dû lui expliquer qu'il n y avait pas de visa pour les gens comme nous et qu 'on essayait de se débrouiller comme on pouvait. Après bien des discussions il a quand même reconnu que ce type de visa " do not exist". Pendant ce temps notre agent s'occupait du reste des papiers. Dans la crewlist  les autorités voulaient que chacun des équipiers aient une tache précise. Pour les satisfaire Jacky a été nommé ingénieur et Jo Cook. Une dame de l'immigration, un carnet à la main notait chaque personne russe et autre qui montait et descendait du bateau pendant toutes ces démarches.
Après une heure et de nombreux papiers ils nous ont dit que nous étions "libre" Mais que le bateau ne pouvait pas quitter le port et que nous ne pouvions pas aller dans la petite marina qui voulait nous accueillir.


Port de commerce de Koraskov, nous nous trouvons quelque part dans ce fouilli.

Après quelques jours nous sommes rejoint pas le voilier suisse Chamade. Nous allons faire une partie du voyage ensemble. Marc Decret le skipper s'est occupé de nous obtenir les visas russes.

Tableau électrique du port qui  a connu des jours meilleurs

Nous sommes à côté de toute sorte de bateaux, bateau de pêche,petit cargo, ravitailleur de plateforme pétrolière, certain pourris.

Korsakov est le port de tous les trafics. Les voitures venant du Japon sont coupées en deux puis ressoudées une fois la douane passée, elles sont considérées comme des pièces détachées avec une imposition bien moindre qu'une voiture complète qui est beaucoup plus taxée.

JC donne une interview à la télévision de Sakaline.
Etonnant est que la journaliste ne parle pas un mot d'anglais et que c'est notre ami russe Ruslan habillé en kaki qui fait le traducteur. Elle est une enfant de la Perestroïka et pendant cette période troublée de la fin de URSS et du commencement de la Russie les écoles étaient de très mauvaises qualités. Pour venir nous voir dans le port même la télévision a dû obtenir une autorisation, ce qui a pris 3 jours. Elle n'a pas été autorisée à monter à bord du bateau pour filmer.

La gardienne qui durant tout le reportage de la TV surveille que personne ne monte à bord d'Anthea.

La station service ne voulant pas remplir nos jerrycans bleus, il en faut des rouges, ceci nous a obligé à remplir des fûts de 200 lit et de transvaser dans les jerrycans bleus,

Jean-Marc qui nous a rejoint à Korsakov met des gouttes  pour le traitement des otites dans l'oreille de jacky la tête posée sur le coin d'une voiture.

Wakkanai , le 1 juin 2017

Après un mois de préparation du bateau avec Marlène, je quitte Otaru en compagnie de 2 équipiers, Jo et Jacky qui vont m accompagner jusqu’ à Kodiak. Marlène nous y rejoindra le 10 août par avion.
Nous allons naviguer 140 nm le long de Hokkaido pour atteindre Wakkanai tout au nord de l’île et qui se trouve à seulement 28 nm de l’île russe de Sakkaline notre prochaine destination. Ce sera notre port de sortie du Japon. Nous avons les autorisations pour faire escale dans différents ports le long de cette côte ouest.

Port de Wakkanai, nord de Hokkaido nous étions seul dans le port . On nous fait déplacer le bateau car on pourrait gêner mais aucun  bateau n est venu dans le port,. Le lendemain les garde cotes nous demandent de nous déplacer à nouveau, je leur dis que j avais discuté avec le directeur de la pêcherie et que c était en ordre. Après une heure de discussion, c'est OK. Une première au Japon on a eu la visite d'un officiel de la municipalité qui est venu encaisser la taxe de séjour, 1.20 chf. Il est reparti nous chercher une quittance.
C 'est notre dernière escale au Japon

Arrêt dans le port de pêche de Haboro

Promenade dans les rues de Mashike, ici visite de la distillerie de Sake kunimare une des plus réputée au Japon.

Visite du musée local où nous avons suivi la tradition en mettant des habit locaux pour la photo.

Premier stop à la Marina de Matsike qui est un port fermé . Malgré le fait que nous ayons l’autorisation de nous y arrêter on a eu la visite de la douane qui est venue du port voisin distant de 25 km . L officier avait rempli une multitude de papiers en anglais pour les donner dans les différents ports où nous allions nous arrêter. Ça lui prit une journée pour les préparer car il ne parlait pas un mot d anglais. A cause du fort vent annoncé nous sommes restés 2 jours. La première nuit a été payante mais la 2 eme était gratuite vu les conditions météo !!!

Départ de Otaru / Sapporo au petit matin le 1 er juin, la neige est toujours présente sur les montagnes environnantes, température de l'eau 6.

Discussion avec de gauche à droite Andrey 2 , Roman le copropriétaire de Radiance et Andrey 1 président de la Kamchhatk Yachting Fédération . Ces 3 russes vont s occuper de notre arrivée à Petropavlosk Kamchatka.

Arrivée du voilier russe Radiance qui vient de Vladivodstok. JC s'occupe de faire les papiers avec les autorités japonaises.


Otaru , le 10 mai 2017

Les batteries d'Anthea après 11 ans de bons et loyaux services commencent à faiblir. J ai dû en enlever 3 qui avaient rendu l'âme. Il a été impossible de trouver des batteries semblable au Japon. J'ai donc décidé de les acheter en Suisse et de les envoyer au Japon. Trouver les batteries a été facile par contre organiser  le transport a été difficile jusqu'à ce que Fred le futur mari de notre fille Diane nous dise que l'entreprise de son père avait un container qui partait pour Hokkaido depuis Rotterdam dans 3 jours. Nous sommes partis directement pour la Hollande.

Comme le poids des batteries est important 400 kg nous repartissons les batteries dans toute la voiture, 4 derrières les sièges avant, le solde dans le coffre

Les 7 autres batteries dans le coffre de la Volvo.

Triolet l'entreprise du père de Fred qui exporte des machines agricoles dans 45 pays.

La machine avec laquelle nos batteries vont faire le voyage au Japon

Le container avec nos batteries est parti en compagnie de 9000 autres containers sur le Hyundai Ambition porte-container de 360 mt de long. Il va passer par le canal de Suez, Singapour, Taiwan et finalement la Corée. Pour la dernière partie du parcours, il sera transbordé sur un plus petit bateau qui le mènera jusqu'à Tomakomai 60 km au sud de Sapporo

Elles sont arrivées chez le concessionaire Trioliet à 60 km de la marina où nous sommes allés les chercher avec une voiture de location.

Les voilà prêtes à être mise en place et à repartir pour 11 ans de loyaux services.

Otaru , le 7 mai 2017

L'hiver est terminé. Nous sommes de retour à Otaru. Anthea a bien passé l'hiver malgré les moins 16 degrés. il n'a pas subi de dégâts. Les Japonais l'ont déneigé 2 fois.
Nos premiers travaux consistent à faire l'anti-fouling qui a 2 ans et qui a très bien résisté.
Pendant la période des travaux nous avons loué un appartement dans une maison à proximité de la marina.

Durant l'hiver il peut tomber jusqu'a 5 mètres de neige. Heureusement cet hiver a été clément il n'a pas trop neigé.

Premiére couche d'anti-fouling et la coque reprend son bel aspect

Sur l'hélice JC applique un anti-fouling spécial avant de graisser le mécanisme de mise en drapeau automatique.

Les Japonais n'ont pas de travellift mobile ils déplacent les bateaux sur des remorques au moyen d'un élévateur.

Anthea rentre entre les bras des palans qui vont le soulever.

En route vers l'eau.

Et nous voici de retour à notre ponton habituel.

Otaru , le 20 novembre 2016

L'hiver à Hokkaido il neige de 4 à 6 mètres. Les japonais qui sont des perfectionnistes ont pris des dispositions pour lutter contre la neige et augmenter la sécurité qui nous laisse pensif et parfois admiratif. Ci dessous quelqu’un de ces dispositifs

Sur cette photo il y plusieurs solutions japonaises aux routes glissantes et enneigées.

Cette imposante armature métallique qui entoure le temple nous a laissé longtemps sceptique . Dans un premier temps on a pensé que c’était pour soutenir le bâtiment en cas de tremblement de terre et bien non c'est pour éviter que la neige qui tombe du toit finisse sur la chaussée ou le trottoir !

Ça aussi nous a donné à réchéchir. C'est des barrières anti-congère de neige escamotables pour qu'on voie les champs l'été...

On a longtemps pensé que c’était un cassette à journaux et bien non c'est une cassette pour stocker du sable en cas de verglas sur une route un peu pentue.

Le même modèle mais en moins luxe

Cette machine au magasin de bricolage nous aussi beaucoup étonné. On a d'abord pensé que c'était une machine à traitement de l'eau polluée comme nous avons chez nous dans les garages et les lavages de voiture. Et bien non c'est une fondeuse à neige que vous enterrez devant votre  maison au niveau de votre parking. Quand il neige vous l'ouvrez et  poussez dedans la neige avec votre pelle et comme c'est chauffé la neige fond et est évacuée par les tuyaux d’écoulement. Il fallait y penser !!!

Les camping cars japonais

Comme Hokkaido est grande et pas très habitée, il y a de la place. C'est la seule île du Japon où nous avons vu des camping cars.  

Ce modèle construit sur la base d'une mini camionnette japonaise est seulement pour une personne.  Il est largement plus petit qu'une place de parking.

Le modèle normal.

Côté droit d'un Toyota Hiace qui semble normal.

Et voilà le côté gauche élargi. Comme les véhicules japonais sont plus étroits que les européens, ils ont rajouté une pièce pour élargir l'intérieur.

Otaru , le 12 octobre 2016

Hokkaido est l’île la plus au nord du Japon, elle a une superficie de 85.000 Km2 soit 2 fois la Suisse pour seulement 5.500.000 habitants dont 1.700.000 à Sapporo la capitale régionale. Il reste de nombreux espaces vide et c'est pour les japonais un lieu de vacances prisé. La nature est très présente avec beaucoup de parcs naturels où les ours y sont nombreux, ils s'aventurent parfois dans les villes. L'hiver, les chutes de neige sont importantes parfois jusqu’à 5 mètres par année. L’agriculture est très développée. Il y a des fermes laitières qui fabriquent de très bon fromage.

Les japonais étant des citadins, de nombreux espaces naturels inhabités occupent l'île.

Le cap Kamui devant lequel nous sommes passés en arrivant de Russie est très sauvage. Les alentours sont aménagés en parc régional et de nombreux touristes s'y promènent.

Ici la mer est bleue et la côte magnifique.

Visite du traditionnel jardin japonais Nakajina à Sapporo .

Vue de Otaru depuis le sommet du mont Tengu qui culmine à 532 m. On y accède par la route ou en téléphérique.

Les pistes de ski du mont Tengu partent de 532 m et finissent en ville au niveau de la mer. Il y a quelques installations de remontées mécaniques toutes assez vielles ainsi qu'un téléphérique 30 places.

Principale attraction touristique, le canal attire de nombreux touristes ainsi que des croisieristes. Chaque semaine un paquebot fait escale.
Ce canal date de 1900 lorsque les grands bateaux mouillés dans la baie déchargaient leurs  marchandises dans de petites barges qui remontaient le canal jusqu'aux dépôts. Tous ces bâtiments ont été restaurés et abritent des restaurants, des musées et des magasins. Les bâtiments sont construits en pierre sur une armature en bois.

A Yoichi une ville proche se trouve la distillerie de whisky Nikka . Elle produit depuis 1934 quelques uns des meilleurs whiskys du monde au grand dam des Écossais.
Son fondateur Masataka Taketsuru est parti 1918 en Ecosse apprendre l'art du whisky. Il y rencontra Rita qu 'il épousa et qui l'accompagna lors de son retour au Japon en 1920.Il créa d' abord la distillerie de whisky Yamasaki qui est aussi fameuse dans le monde pour la société Suntory. En 1934 il se met à son compte et construit la distillerie Nikka à Yoichi. Le climat de Hokkaido assez semblable à celui de l’Écosse lui paru propice à produire du whisky.


Otaru , le 13 septembre 2016

Notre traversée s'est bien passée avec des conditions parfois assez musclées avec 20 noeuds de vent dans le nez. Un sac plastique s'est coincé dans l'hélice durant la nuit et cela nous a ralenti. Nous avons dû envoyer notre heure d'arrivée précise aux gardes côtes japonais avant notre départ et une nuit à 4 noeuds n'arrange pas la moyenne... JC a demandé aux gardes côtes de répondre à la VHF sur le canal 16 dès notre rentrée dans les eaux territoriales japonaises au large de Hokkaido que contrairement à leur habitude ils devaient respecter les règles internationales. Le message a dû passer car au 2 eme appel, ils ont répondu en anglais. JC leur confirme notre heure d'arrivée. Ils nous demandent aussi si on a l AIS on leur répond que oui . Ils vont nous suivre toute la nuit , nous faire changer de routes pour éviter des fermes à poissons . Au lever du jour nous avons voulu nous rapprocher de la côte mais ils nous ont rappeler à l'ordre. Nous avons obéi et continué au 105 comme ils nous l'avaient précisé. C'est la première fois que des gardes côtes japonais nous parlent à la radio!!!
Nous arrivons et mouillons dans le port de commerce pour attendre l'heure d'arrivée que nous avions donnée. A l'heure dite nous entrons dans le port, le directeur de la marina nous attend au ponton et nous souhaite la bienvenue. L'officier de quarantaine arrive avec Ses documents et la sangle de sa casquette passée sous le menton pour ne pas la perdre, suivent les douaniers qui inspectent le  bateau. Ils nous font des tests de drogue sur les mains. La fouille et assez rapide et exécutée avec des gants blancs. Nous pensions avoir tout vu au Japon mais cette fois les douaniers nous demandent de venir leur montrer nos valises quand nous quitterons le Japon pour retourner en Suisse pour l'hiver. Jc leur demande s'il faut aussi venir les montrer lorsque nous reviendrons en avril prochain . Ils disent que non . On leur promet de passer les voir avant de partir. Tous les jours quelque chose de nouveau semble être le slogan du Japon.
Le directeur de la marina Akira San nous mène en voiture au bâtiment de  l'immigration . Toute les démarches on été liquidée en 1 heure avec la gentillesse habituelle des autorités japonaises.

Après 430 Mn nous arrivons en vue des côtes japonaises. Les pêcheurs nous on tenu compagnie durant la nuit avec leurs énormes ampoules qui attirent les poissons et illuminent l'horizon.

Nous nous approchons doucement de la marina qui se trouvent au pied des silos à ciment.

Nous voilà dans la marina où Anthéa va passer l'hiver.

Vue d'ensemble de la marina qui appartient à Yamaha et qui comme toujours au Japon est  impeccable. Nous sommes les seul à habiter sur un bateau.

Vladivostok, le 10 septembre 2016

Après 2 mois d'une escale inédite et très intéressante, nous préparons notre départ. Malgré les difficultés pour obtenir le visa, la traversée assez musclée depuis Pusan , les risques liés à la Corée du Nord ( les missiles ou l'arraisonnement par les gardes côtes dans les eaux internationales) la chaleur de l'accueil des Russes nous a surpris et appris à apprécier ces gens que l'on ne connait pas. Ils sont loin des clichés véhiculé par les médias. C'est le seul pays ou une personne nous a accompagné pendant 10.000 km pour nous faire découvrir son pays, merci Ylia.

D'être le premier voilier à faire escale dans un pays a des inconvénients pour les démarches administratives mais ici tout le monde a manifesté un grande volonté de nous aider à venir et à nous faciliter la vie tout au long de notre séjour. La barrière de la langue est vite tombée.

Un grand merci à nos hôtes et amis russes
Mikkael
Tatiana
Ilia
Ylia
Denis
Nicolai
Youry
Iurri
Dimitri
Serguei
et ceux que j'oublie

Spacibo beaucoup Russia
до свидания

Notre séjour à Seven Feet, cette marina de style méditerrannéen avec amarrage sur une pendille, ses 3 restaurants se termine. Cela nous a fait du bien de revenir en Europe après ces années en Afrique et en Asie. L'importante activité nautique pendant le cours été nous a beaucoup surpris. Souvent les 3/4 des bateaux de la marina sortent naviguer. Les grands yachts sortent plusieurs fois par semaine. Les bateaux de 40 pieds et plus ont un marin à  l'année qui s'occupe du bateau, ce qui fait que la marina est toujours vivante.

Le 10 septembre la météo semble favorable entre 2 typhons. Ylia, Denis et Viera sont venus nous dire aurevoir et nous voilà partis. Nous devons nous arrêter au quai du port pour l'immigration et prendre à nouveau un agent et le payer 200$.

Nous naviguons 120 Mn dans les eaux territoriales russes avant de traverser vers Hokkaido. La côte n'est pas très peuplée mais très découpées Nous passons devant la ville de Nakhodka qui avait été construite pour accueillir les cargos durant la guerre froide car Vladivostok était un port militaire et fermé aux bateaux étrangers.
Les Nord Coréens continuent de faire des essais de missiles balistiques en mer du Japon. Suivre la côte russe nous permet de nous éloigner et de traverser en toute sécurité.

Seven  feet marina Vladivostok, le 24 aout 2016

Nous visitons Vladivostok et ses environs. Principale porte de la Russie sur le Pacifique la ville est envahie de voitures d'occasions importées du Japon c'est à dire avec le volant à droite pour rouler à droite.
La Chine est distante de 60 km , avec la chute du rouble la Russie est très bon marché. De nombreux touristes chinois viennent y faire du tourisme et du shopping.
Les Russes sont débrouillards . Il nous est arrivé plusieurs fois à la caisse du magasin de ne pas avoir la carte de fidélité du magasin pour avoir un rabais de 10 % et la caissière demande une cliente de prêter sa carte, tout ça en excellent russe.
Notre fille Diane et son ami  Fred sont venus nous rendre visite en Russie. Nous sommes ici dans un des restaurant de la marina

Vladivostok est toujours une base militaire importante pour la marine russe sur le Pacifique.
Cet ancien sous-marin est une des attraction majeur de la ville

Un ancien bateau de guerre russe que l'on peut visiter se trouve juste à côté du dernier modèle de destroyer lance missile .

Chaque jour à midi précise, Vladivostok résonne du coup de canon de la marine de guerre.

Pour occuper la longue période d'hiver, les Russes pêchent à travers la glace. Ils font de la voile sur glace et pour ceux qui aiment les sports motorisés il y a les courses de motos sur glace.

La marée haute, cumulée avec une basse pression et un typhon a fait déborder la mer. C'était la première fois que les Russes voyaient ça, nous aussi.

Les pluies torrentielles ont bouché les écoulements et emporté les grilles, cela n'inquiète pas les automobilistes,le trou est signalé par un pneu ou  une branche pendant plusieurs jours voire même semaines.  

On profite de notre séjour pour aller voir un ballet au théâtre Mariinsky de Vladivostok.

Seven  feet marina Vladivostok, le 31 juillet 2016

Comme nous avons un peu de temps nous décidons de rentrer à Vladivostok en train. Le voyage fait 9300 km et dure 7 jours. Le prix du billet en deuxième classe (coupé c'est à dire 4 dans le compartiment ) coûte 360 € à comparer au 170 de l'avion. Mais le transsibérien est un train mytique.  
Gare Loroslav (yaroslavsky) point de départ du Transsibérien à Moscou
 

La "Provodnitsa" (ou le Provodnik quand c'est un homme ) s'occupe du wagon 24h sur 24 h, ils sont 2 par wagon. Ils contrôlent les passports des passagers à l'embarquement et montent la garde à chaque arrêt. La Provodnitsa "Eliana" parfois pendant les courts arrêts ne nous laissait pas descendre du train et ils étaient plus longs, elle nous faisait remonter dans le train au moins 10 ninutes avant le départ. Elle avait peur que nous manquions le train. Elle ne parlait pas un seul mot d'anglais et prenait son travail très au sérieux.

On a acheté nos billets à la dernière minute . On étiat dans les couchettes du haut en 2ème classe (coulé). Nos deux co voyageurs russes ne parlaient pas l'anglais et dormaint la majorité du temps ce qui fait que nous passions la majorité du voyage allongé sur notre couchette, dans le couloir ou au wagon restaurant.

Le wagon restaurant est au milieu du train . Les boissons et repas sont assez chères pour les Russes. Il est assez peu fréquenté.

L'installation la plus importante du wagon, le samovar permet d'avoir de l'eau chaude à disposition 24h sur 24 . La majorité des Russes se nourissent de nouilles instantanées et de soupes.

Toutes les 3 ou 4 heures, le traisn s'arrête de quelques minutes, parfois 45 minutes quand il change de locomotive. Parfois nous sommes au quai d'une gare ou comme ici coincé entre 2 voies.

Avant de repartir après chaque arrêt, le contrôleur de chaque wagon se met à la porte et signale au moyen d'un petit drapeeau que tout est en ordre.
L'avantage de cette téchnologie c'est qu'il n'y a pas de risque de panne électrique ou informatique. Les Russes sont très pragmatiques et utilisent souvent des techniques simples mais éprouvées qui ne peuvent pas tomber en panne avec le froid.

Comme les journées sont longues, on fraternise avec les autres passagers. Ici nous sommes en compagnie de Micheline, une tchèque qui travaille à Leukerbad et Pablo un Franco Espagnol qui aime bien la Russie.
Jusqu'à Irkourks au bord du lac Baikal, quelques étrangers voyageaient avec nous. Ils se sont tous arrêter pour visiter la ville et prendre le train qui va à Ullan Bator en Mongolie. Il est rare que des étrangers fassent le voyage complet jusqu'a Vladivostok. Ils préfèrent prendre le transmonglolien ou le Transmanchourien pour aller à Pékin.

A chaque arrêt des cheminots contrôlent les roulements et les freins de boggies en tapant des coups de marteaux.  

Parfois le paysage change un peu et nous sortons de la foret pour longer une riviere
C

Seven  feet marina Vladivostok, le 23 juillet 2016

Vladivostok n'etant pas très grande, la visite de la ville est assez rapide. pour nous occuper pendant notre sejour Julia l'epouse du captain d'un grand yacht nous propose d'aller a Moscou et à St Pétersbourg. Comme nous sommes en Russie autant en profiter pour visiter le pays. Nos visas stipulent seulemt Vladivostok et Nakhodka comme ville étape mais ca ne semble pas préocupé les Russes. Le vol jusqu'a Moscou dure 8.5 heures et coute 12.000 Roublesoit 170 € .
Nous allons passer 5 jours à Moscou et 4 jours à St petersbourg.
De gauche a droite Lènine, JC, Veronoca, Marlène, Staline, Julia devant le Kemlin

Relève de la garde de la tombe du soldat inconu au pied du Kremlin. La Russie a payer le plus lourd tribu pendant la 2 eme guerre mondialeavec plusde 20.000.000 de morts

N° 1 des monuments les plus incongrus du monde Cette merveilleuse sculture avait etait faite pour celebrer les 500 ans de la decouverte de l amerique par Chistoph Collonb. elle etait destinée a Miami. La ville n'en ayant pas voulu l'artiste a reusii a la vendre a la ville de Moscou en changeant la te te par celle de Pierre le Grand. Le problème est que Perre le Grand a dechu Moscou de son role de capitale de L'empire russe au profit de St Pétersbourg . Il n'yest pas tres populaire.

Ne pas vendre la peau de l'ours avant ! Au marché de Izmailovsky ils en vendent

Petrehof à coté de St Petersbourg fut la residence de Pierre le Grand, tsar de Russie.

Incontournable et grandisone la vistede l'Hermitage est un Must.

Seven  Feet Marina Vladivostok, le 15 juillet2016

Des Russes que nous avions connu à Busan nous font visiter la ville et ses environs. La ville qui compte 600.000 habitants  est située entre plusieurs collines, ça ne va pas être facile à vélo. On l'appelle la San Francisco de Russie.
L'économie est principalement tournée vers l'Asie. La frontière chinoise est à 2 heures de bus. Avec la chute du rouble il y a de nombreux touristes chinois. La majorité des voitures sont importées d'occasion du Japon, elles ont le volant à droite ce qui fait un peu drôle car les Russes roulent à droite pas à gauche comme les Japonais.
En compagnie de Youry(au centre) nous faisons un tour de ville et admirons un des ponts suspendus que Vladimir Poutine a fait construire pour accèder à l'ile Rusky pendant la réunion de  L'APEC (Asie Pacific economic conference) qui a duré 3 jours.

Nous sommes allés voir dans un parc des tigres de Sibérie. Ils sont plus grands que les tigres du Bengal. C'est le 3 eme plus grand  prédateur terrestre après l'ours de Kodiak et l'ours brun.
Avec sa robe d'été il est vraiment impressionant.

Dans ce parc il y a aussi d' autres animaux présents dans la région,ici un hibou.

Julia notre amie et guide pour cette journée a fait monter à cheval Menbal qui n'avait jamais vu de cheval d'aussi près.

Les Russes aiment bien la nature et vont fréquement camper le week end. C'est en traversant cette petite rivière que mon appareil photo est tombé dans l'eau. Il n'a pas supporté le bain.

Cette région était très volcanique, nous ne sommes pas loin de la ceinture de feu du Pacifique.

Un autre jour, Julia nous a emmenés visiter une base militaire russe. Jc se rappelle sa période de l'armée ici à côté du camion atelier d'un régiment de char.

Seven  Feet Marina Vladivostok, le 12 juillet 2016

Après avoir fini les formalités, nos deux équipiers coréens ne peuvent pas revenir sur le bateau qui se trouve dans une partie du port qui est hors douane. Nous partons seul pour la marina qui se trouve de l'autre côté de la presqu'ile à une distance de 6 miles.
L'accueil des navigateurs russes est très chaleureux. Ils sont très contents que des étrangers viennent leur rendre visite. Nous revoyons certains des participants de la Pusan Super Cup ce qui nous facilitent aussi la découverte de la ville..
Le sud de la presqu'ile est balisée par un phare et un énorme pylone a été construit pour amener le courant sur l'ile de Rusky qui se trouve en face.

Malgré le fait que nous soyons à la latitude de Florence l'hiver le port est pris par les glaces.
La proue des cargos et des ferrys qui naviguent dans la région sont dessinées pour monter sur la glace et la casser.

La saison d'été est très courte, les Russes profitent de cette période pour se marier au soleil.

Après une heure de navigation nous arrivons en vue de la marina

C'est Seven Feet Marina qui nous acceuille pour cette escale.

Tatiana et Ilya de la direction de 7 feet Marina nous attendent au ponton d'arrivée. Nous y resterons quelques jours avant qu'ils nous trouvent une place à l'intérieur.

Nous sommes dans la marina à la place d'un voilier en réparation. De nombreux Russes nous rendent vistent. Avec notre pavillon suisse nous faisons vraiment exotique. Personne ne se souvient avoir vu un bateau étranger venir ici.

La marina et son yacht club sont très actifs avec l'école de voile.

Il y a aussi des autres associations qui s'entrainent dans la marina. Les rameurs sur ces canots sortent chaque soir.

Pour occuper les jeunes pendant la saison froide. ils peuvent naviguer sur la glace

Un énorme batiment dans le plus pur style soviétique sert de bureau pour la marina ainsi que pour les autres associations. Il y  aussi les douches, un fitness , une salle de sport. L'intérieur est beaucoup plus engageant.  

La marina est de style méditerranéen. On s'amarre sur des pendilles, il n'y a pas de marée. Trois restaurants accueillent les nombreux curieux qui viennent voir la marina

Technologie russe et peut-être souvenir de l'époque soviétique les tuyaux de chauffage à distance collectif sont apparents et on en voit encore partout en Russie.

La saison etant très courte, chaque semaine il y a une ou plusieurs régatte organiés par 7 Feet yacht club. Nous avons assisté au départ de l'une d'elle au coucher du soleil.

Les Russes naviguent sur toute sorte de bateaux, ici deux exemples assez particuliers.

Vladivostok, le 8 juillet 2016

Notre prochaine étape est la Russie. La distance n'est pas très importante, 520 miles soit un peu plus de 3 jours de navigation. Nous faisons un assez grand détour pour éviter de passer près des côtes Nord Coréenes.
Un petit voilier russe ELFIN qui rentrait de la Pusan Super Cup a été arraisoné par des pêcheurs nord coréens et escorté jusqu'en Corée du nord. Il se trouvait à 90 milles des côtes soit largement en dehors des eaux territoriales. Pour rappel un mille nautique vaut 1852 mètres.
Un pays exerce un contrôle total dans ses eaux territoriales qui vont jusqu'à 12 miles de la côte. Après jusqu'à un maximum de 200 milles, il peut exercer un contrôle sur l'exploitation des ressources naturelles , pêches, forage pétrolier, etc. de sa zone exclusive économique (ZEE). Dans cette zone il ne peut pas exercer un contrôle miltaire ou douanier.
Ce qui est arrivé à ELFIN est apparenté à de la piraterie . Les Russes on été libérés après un jour en disant que c'était un malentendu. Ils avaient toujours les auto-collants de course de la régate de Busan en coréen. Les pêcheurs ont pensé que c'était des espions sud coréens. Nous sommes à coté d'Elfin àa la Marina de Vladivostok, ils nous ont racconté leur mésaventure en détails.

Deux amis coréens nous accompagnent pour cette traversée. Si nous sommes arraisonés par des Coréens du nord, ils auront beaucoup plus de problèmes que nous avec nos passeports suisses. Pour éviter des problèmes nous avons decidé de rester un maximum en dehors de ZEE nord coréenne. Nous la traverserons seulement durant 40 milles ce qui nous fait un détour de 25 milles.

La Russie du côté pacifique n'est pas fréquentée par les voiliers de passage. Vladivostok a été longtemps la base de marine militaire russe pour le Pacifique et de ce fait complètement fermée aux étrangers.

La loi ayant changé, les Russes que nous avons rencontré à la Busan Supercup Regatta voulaient vraiement que nous venions leur rendre visite, les bateaux étrangers pouvant venir plus facilement, Il fallait quelqu'un pour tester la nouvelle loi.
Nous avons testé
Pour venir en Russie il faut un visa (sauf pour les Coréens on y reviendra). Un visa touriste de 1 mois peut-être obtenu dans n'importe lequel des consulats russes. Un visa d'un mois est trop court pour nous. Les conditions méteo peuvent nous obliger à différer ou avancer notre venue et départ. Nous avons besoin d'un visa de 3 mois qui nous donne une marge de sécurité. Par contre un visa de 3 mois ne peut être obtenu que dans son pays d'origine . Ne voulant pas retourner en Suisse pour demander un visa nous allons au consulat russe de Busan. Le vice-consul nous écoute avec attention, refléchit, téléphone et nous dit que nous pouvons avoir un visa humanitaire mais il faut une invitation des Russes.
J'écris au consulat russe à Genève qui me disent que ce n'est pas possible et qu''il n'y a pas de solution.
Apès 2 mois d'attente et  de nombreuses discussions nous avons une invitation du Comité olympique russe et de la fédération russe de voile. Notre visa est envoyé directement du ministère des affaires étrangères russe au consulat de Busan.

Une fois le visa obtenu il faut un agent sur place à Vladivostok car les autortés russes ne parlent pas l'anglais et il y a de nombreux papiers à remplir.

La traversée

Nous avons attendu quelques jours pour avoir une fenêtre météo favorable. Le premier jour de navigation se passe sous la pluie , dans le brouillard avec 20 noeuds de vent. La queue d'une dépression nous a permis d'atteindre 10,3 noeuds. Les jours suivant le vent est tombé et nous avons continué au moteur pour respecter l'horaire.
Nous rencontrons des bateaux de pêches nord coréen qui nous ignorent. J'ai quand même dû intervenir auprès de Menbal, notre équipier coréen qui voulait absoluument rencontrer des nord coréens. A la vue d'un bateau de pêche il a changé notre route pour aller les saluer "An-nyeong ha-se-yo" qu'il leur criait.

L'arrivée

Notre entrée dans les eaux russes c'est bien passée. Nous nous rendons au port de commerce. Il y a le long des quais des énormes pare-battage en caoutchouc noirs destinés à protéger les paquebots et les cargos. Un peu plus loin il y a un joli ponton recouvert de moquette. Nous décidons d'y aller, c'est plus comfortable. A peine amarré le télélphone sonne, c'est l'agent qui nous dit que nous ne sommes pas à la bonne place et qu'il faut aller au quai des cargos. Nous nous déplaçons. Un douanier russe avec une casquette comme dans les films nous attend et monte la garde pendant toute la durée des démarches administratives. Il nous passe une grosse passerelle en bois destiné au cargo afin que les officiels de l'immigration puissent monter à bord. La dame de l'immigration arrive en uniforme avec un immense ordinateur portable avec lecteur de passeport incorporé. Notre agent l'accompagne. Il commence à préparer des papiers et à les timbrer avec le tampon du bateau. Il doit y avoir une quarantaine de papiers en russe sur lesquels il a recopié toutes les informations que nous lui avions envoyées. Soudain dans la discussion en Russe j'entends le mot équipage et visa. Les coréens peuvent venir en Russie sans visa s' ils sont passagers mais sur Anthea ils sont équipages alors il faut un visa.
La dame appelle son chef qui vient sur le bateau. Après un long palabre en russe ils appellent le grand chef qui arrive aussitôt. Un compromis est enfin trouvé avec l'agent. Les Coréens seront passagers et doivent quitter Anthea, ils nous rejoindront à la marina. Tout le monde semble satisfait nous aussi. Les Coréens sont emenés car il faut un autre ordinateur pour les passagers. Après 1h1/2 à quai nous pouvons partir pour la marina distante de 6.5 milles. L'ensemble des formalités s'est bien passé avec le sourire malgré le problème des visas pour les Coréens. L'agent nous a été d'une grande aide. La quantité de papiers tout en russe serait impossible à remplir pour un étranger seul.
Notre premier contact avec la Russie est positif.

Nous nous rendons à 7 Feet marina de l'autre côté de la péninsule. Ilya et Tatiana nous attendent au bout du ponton visiteur. Ils sont très contents de voir que le premier voilier étranger soit arrivé sans encombre.

Dans cette partie de la mer du Japon il n'y a pas de marée. Nous nous amarrons cul au quai avec une pendille à l'avant comme en Méditerranée. Il y a un pub, 2 restaurants. Nous nous retrouvons en Europe après 8 ans en Asie et en Afrique. Il y a beaucoup de bateaux de régate, une très grande ecole de voile. Nous retrouvons des Russes que nous avions rencontrés à Pusan. Ils sont tous très contents de voir un bateau étranger venir dans leur pays. Youri nous emmène faire le tour de la ville. Julia nous fait visiter un parc à tigres de Siberie distant de 150 km.
Malgré que Vladivostok soit à la latitude de Marseille, nous sommes contents de dormir avec une couette
Départ de la marina de Pusan dans le brouillard, nous avons attendu une fenêtre météo favorable. La visibilté est de 200 m. Le radar et l'AIS nous aident à éviter les nombreux bateaux qui naviguent dans cette région.

Après un jour de navigation,nous passons près de l'ile de Ullung-do pour nous connecter à internet et prendre le dernier fichier grib du vent. Les Garde-côtes nous appellent pour nous demander, si nous nous arrêtons, nous leur répondons que non. Habituellement les bateaux russes s'arrêtent dans cette ile pour faire le plein.

Le soleil qui nous accompagne parfois est voilé continuellement

L'équipage au complet avec Joon Lee et Menbal.

Premier bateau nord Coréen qui nous ignore superbement. Nous en verrons beaucoup d'autre sans problème.

Coucher de soleil au large de la Corée du Nord.

Nous sommes tout au bout de la zone économique exclusive de la Corée du Nord  quand le radar se remplit d'échos.

Il s'agit d'une centaine de bateaux de pêche chinois qui chalutent par deux. La Corée du nord leur a vendu le droit de pêcher dans cette région. Ils s'arrêtent à quelques centaines de mètres de la ZEE russe sans y rentrer. Heureusement nous les avons passés de jour. La nuit cela aurait été plus compliqué de comprendre leurs routes desordonnées.

Menbal nous avait commandé de la nouriture militaire coréenne . Sur le paquet il y a une languette qu'on tire, ça libère de l'eau qui imbibe un produit chimique et qui éeagit en chauffant. Après 20 minutes le repas est cuisiné. Il suffit de mélanger le riz avec la sauce et de rajouter le traditionel kimshi.
( Le kimchi est un mets traditionnel coréen composé de piments et de légumes fermentés, souvent à base de chou chinois )

Nous arrivons à Vladivostok. C'est à partir de cette ile que Vladivostok Port Control nous prend en charge pour notre arrivée.

La tour de contrôle du port qui supervise le traffic.

Notre agent Gennady nous attend avec la passerelle en bois pour la dame de l'immigration puisse monter sans problème . A ses côtés le fonctionnaire à casquette qui surveille le bateau pendant les formalités.

Anthea 2016